CHARLOTTE 4B​​​​​​​

"A PORTÉE DE REGARD(S)" est une série de 40 photographies autour du sujet de la subjectivité du regard.

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Le regard, c’est l’action de porter la vue sur quelqu’un ou quelque chose. Cependant, bien que ce que l’on voit devrait être la même chose d’une personne à une autre, notre manière de l’interpréter est toujours unique. L’Art peut être une manière de transmettre un regard, dans toute sa subjectivité et sa singularité.

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A PORTÉE DE REGARD(S) est un projet composé de trois volets (Réflexion, Condensation y Distorsion) qui cherche à transmettre l'idée que ce nous nous voyons n'est jamais vraiment ce qui est et que la transparence est opaque du fait de sa subjectivité.

 

Comme un photographe le ferait avec son appareil, nos yeux, notre cerveau, choisissent parmi tous les éléments en vue ceux qui se voient en net et nous renvoient une image toute faite. Si nous nous entrainons à prendre conscience des différents filtres à portée de notre regard et nous amusons à observer les différentes altérations possibles, nous comprenons que notre image de la réalité est constamment renouvelée, polyforme et subjective.

 

Telle une métaphore de la vie elle-même, il n'existe pas une seule réalité, mais plusieurs réalités éphémères qui se composent et se reforment sans-cesse à travers les altérations du verre de ces fenêtres. Exactement de la même manière que procède notre cerveau avec les filtres invisibles de nos pensées (connaissances, motions, impressions, expériences, etc) 

 

En effet, les photographies de ce projet ont toutes la transparence comme point commun, et chacune d'elle implique le verre d'une fenêtre. 

Bien qu'elles puissent parfois évoquer un collage, elles ne sont pas manipulées : ces images sont simplement le résultat de cet effet de transparence, sans pour autant en être le fruit.

Que ce soit par

- la combinaison entre le sujet distingué à travers la vitre et ce qui y est reflété [Réflexion],
- la création d’une image déformée à travers les aspérités et irrégularités du verre [Distorsion],
- ou encore l’ouverture sur une nouvelle réalité derrière le filtre créé par le ruissellement de l’eau ou de la buée [Condensation]

chacune d’elle offre un regard singulier sur une nouvelle réalité.

Ces fenêtres sont la lucarne par laquelle nous observons le monde, et l’image à notre portée est celle que notre regard choisit de voir.